Vers des membres prosthétiques toujours plus humains
Quentin Fenech
Publié le 22/07/2021à 10h00
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© Agnese Abrusci de l’Institut Italien de Technologie
Lors de la conférence internationale Humanoids 2020, qui s’est déroulée du 19 au 21 juillet, le chercheur italien Antonio Bicchi a mis en avant l’importance de l’observation des mains humaines pour développer des prothèses aux capacités plus « naturelles ».
S’inspirer de la nature. Telle semble être la méthode de recherche privilégiée de Antonio Bicchi, professeur à l’université de Pise et chercheur à l’Institut italien de Technologie à Gênes, comme il l’a expliqué lors de son intervention à la conférence internationale dédiée à la robotique humanoïde (Humanoids 2020), qui a eu lieu du 19 au 21 juillet. « Lorsque l’on observe la main, on remarque qu’il y a des “patterns” de déplacements précis et une grande adaptabilité. C’est ce que nous voulons appliquer aux mains prosthétiques », a-t-il résumé. Il s’inspire plus précisément d’observation d’actions précises, comme la tentative de prise en main d’un objet holographique.
Davantage de « degrés de liberté » pour les prothèses
Selon lui, l’adaptabilité de la main est permise par leurs « degrés de liberté », à savoir un mouvement pouvant aller dans un sens comme dans l’autre, caractérisé par la présence d’une articulation. Une main humaine dispose ainsi de 24 « degrés de liberté » : 5 pour le pouce, 4 pour les autres doigts, 3 pour le poignet.
Or, lorsque le chercheur italien s’est intéressé à cette question il y a 7-8 ans, les mains artificielles n’atteignaient que rarement 5 « degrés de liberté » sur les 24 d’une main humaine. Aujourd’hui, il a présenté des mains atteignant jusqu’à 21 « degrés de liberté ». « Toutes nos articulations travaillent quand on ouvre un pot de confiture et c’est une action simple, décrit Antonio Bicchi. Un robot ou un membre prosthétique devrait être capable d’en faire autant. »
Cette idée s’étend aux recherches sur des prothèses de l’ensemble du bras, dont le développement permettrait aux amputés de disposer de membres à la motricité quasi-humaine. Pour Antonio Bicchi, « la raison pour laquelle nous souhaitons développer des robots ou membres prosthétiques aux mouvements dits “naturels”, c’est avant tout pour les rendre utiles et utilisables par tous. »
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