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Blue Origin : un jeune de 18 ans embarquera à bord du New Shepard



Un empêchement de dernière minute a contraint la personne qui avait remporté l’enchère à 28 millions de dollars à ne pas prendre place à bord du vol habité inaugural du New Shepard. Blue Origin a attribué cette place vacante à Oliver Daemen. Âgé de 18 ans, il deviendra la personne la plus jeune à voler à la frontière de l’espace !

À quelques jours du premier vol habité du New Shepard, le gagnant de l’enchère à 28 millions de dollars, qui a demandé à rester anonyme pour le moment, a été contraint de reporter son vol ! En cause, un emploi du temps professionnel qui l’empêche de participer à ce vol inaugural. Il pourra toutefois utiliser son billet pour un autre vol.

En attendant, sa place sera occupée par un autre passager. Blue Origin a décidé de l’attribuer à Oliver Daemen, âgé de seulement 18 ans. Initialement prévu sur le deuxième vol habité du New Shepard, cet étudiant est le fils de Joes Daemen, le directeur général et fondateur de Somerset Capital Partners, qui avait payé son siège et a choisi de le lui offrir. Il embarquera donc le 20 juillet au côté de Jeff Bezos, Mark Bezos et Wally Funk. À 18 ans et 82 ans, Oliver Daemen et Wally Funk seront respectivement les personnes les plus jeunes et les plus âgées à voyager à la frontière de l’espace.

Un vol suborbital à ne pas assimiler à du tourisme spatial

Ce premier vol habité du New Shepard, prévu le 20 juillet, sera aussi son seizième lancement. Le décollage est prévu à partir de 15 h 00, heure de Paris, et sera à suivre en direct sur Blue Origin. La prise d’antenne se fera dès 13 h 30. Cette mission qui ne s’apparente évidemment pas à du tourisme spatial, mais à un vol suborbital avec une brève incursion dans l’espace de quelques minutes survient neuf jours après le vol suborbital du SpaceShipTwo à bord duquel se trouvait Richard Branson.

Le New Shepard réalisera un vol ascensionnel, en quasi-ligne droite, jusqu’à une centaine de kilomètres d’altitude afin de franchir la ligne de Kármán, qui définit la frontière entre l’atmosphère terrestre et l’espace, fixée arbitrairement à 100 kilomètres d’altitude par la Fédération aéronautique internationale. C’est bien plus haut que les quelque 90 kilomètres atteints par le SpaceShipTwo de Rémy Decourt publié le 14/06/2021

Au terme d’une enchère de plusieurs semaines qui aura rassemblé près de 7.600 personnes de 159 pays, une personne a enchéri à hauteur de 28 millions d’euros pour remporter la place à bord du New Shepard qui décollera le 20 juillet pour son premier vol avec passagers. Un montant astronomique pour un vol qui sera facturé entre 200.000 et 300.000 dollars !

Blue Origin a réussi son coup marketing. Pour devenir le premier passager à prendre place à bord du New Shepard, qui décollera le 20 juillet pour son premier vol avec passagers, un inconnu a remporté l’enchère en déboursant 28 millions de dollars ! Le vainqueur de cette enchère, dont on ignore l’identité mais qui sera dévoilée dans quelques jours, prendra place à bord du New Shepard au côté de Jeff Bezos, le fondateur de Blue Origin et de son frère. On ne sait pas encore comment seront attribués les trois sièges restants et s’ils le seront. La date du 20 juillet n’a pas été choisie au hasard. Elle correspond à l’anniversaire des premiers pas sur la Lune.

Le montant total de cette enchère, à laquelle ont participé environ 7.600 personnes de 159 pays, sera intégralement reversé à la fondation de Blue Origin « Club for the Future », créée par la société de Jeff Bezos pour intéresser les jeunes à l’espace et aux sciences.

L’ISS à ce prix !

Sans surprise, de nombreuses personnes se sont étonnées de ce montant astronomique surtout quand on sait que Blue Origin devrait faire payer entre 200.000 et 300.000 dollars le prix d’un vol à bord du New Shepard. Un tarif aligné sur celui de Virgin Galactic, qui affirme avoir vendu 650 tickets facturés 250.000 dollars. Mais soit ! Si le privilège de voler à côté de l’homme le plus riche du monde lors d’un vol inaugural n’a pas de prix, pour une telle somme, les Russes l’auraient amené bord de la Alan Shepard devenait le premier Américain dans l’espace lors d’un vol parabolique à bord de la capsule Mercury. Vingt-trois jours après le premier vol orbital du Soviétique apogée à 187 kilomètres. À l’époque, le retard technologique des Américains sur les Soviétiques était énorme.

Soixante ans plus tard, Blue Origin, dont le véhicule suborbital est nommé Alan Shepard en l’honneur de ce vol historique, annonce un premier vol avec passagers le 20 juillet prochain. À cette date, le New Shepard transportera un équipage de plusieurs passagers dont tous seront nommés astronautes au retour de leur vol qui réalisera, comme la capsule Mercury en son temps, une brève incursion dans l’espace mais à une altitude bien moins élevée. Environ 100 kilomètres.

Pour ce premier vol habité et pour marquer le coup, Jeff Bezos, le patron de Blue Origin, a lancé une vente aux enchères pour « devenir le premier touriste spatial à bord du New Shepard », souligne le communiqué de la firme. À partir d’aujourd’hui, tout un chacun peut placer une enchère depuis le site Internet de Blue Origin et donc gagner une place à bord du New Shepard lors de ce vol « historique ».

Cette vente aux enchères inédite se déroulera en trois phases. Le montant de l’enchère gagnante sera intégralement reversé à la fondation de Blue Origin « Club for the Future », créée par la société de Jeff Bezos pour intéresser les jeunes à l’espace et aux sciences.

  1. Du 5 au 19 mai, les enchères en ligne seront scellées. C’est-à-dire que vous pouvez enchérir du montant de votre choix sur le site d’enchères et aucune offre ne sera visible ;

  2. Le 19 mai, les enchères en ligne ne seront plus scellées et deviennent visibles, de sorte que tous les participants pourront surenchérir à leur guise ;

  3. Le 12 juin, fin des enchères. Tout au long de la journée, les enchères seront en direct.

À quelle frontière de l’espace se vouer !

Comme le rappelle Blue Origin, au cours des décennies qui ont suivi ces deux événements, moins de 600 astronautes se sont rendus dans l’espace, en « franchissant la ligne Kármán pour voir la Terre sans frontière et la fine couche de notre atmosphère ». Ils disent tous que cette expérience les a changé. À ne pas en douter, la très petite expérience spatiale, petite en durée (quelques minutes) et en altitude (une centaine de kilomètres), que propose Blue Origin « changera votre vision du monde », conclut le communiqué.

Le fait que le communiqué de Blue Origin précise « quelle frontière » compte franchir le New Shepard pour accéder à l’espace n’est évidemment pas anodin. Il faut savoir que le SpaceShipTwo de Virgin Galactic, dont le service touristique devrait ouvrir dans le courant de l’année, tient compte d’une autre frontière, celle à 80 kilomètres d’altitude, reconnue par la Nasa, la FAA, la NOAA et l’U.S. Air Force. Aux États-Unis, le franchissement de cette frontière permet d’obtenir les fameuses « ailes », un insigne américain décerné aux astronautes.

Forcément, voler une vingtaine de kilomètres plus haut, c’est forcément mieux ! Et Jeff Bezos ne se prive pas de rappeler que les vols à bord de Virgin Galactic auront toujours un « astérisque », car ils n’atteignent pas cette ligne de Kármán (100 kilomètres d’altitude).

Pour rappel, il existe au moins trois frontières de l’espace, dont deux ont été fixées arbitrairement. À ceux qui s’étonnent pourquoi il n’y a pas une seule frontière, il faut savoir que l’atmosphère terrestre ne disparaît tout simplement pas. Elle devient de plus en plus fine et s’étend bien au-delà de la Lune !

Blue Origin devrait envoyer dès le prochain vol des passagers à la frontière de l’espace

Article de Rémy Decourt publié le 17/04/2021

L’ultime répétition générale du New Shepard de Blue Origin s’est très bien déroulée. Le prochain vol sera habité mais sa date n’a pas encore été communiquée. L’entreprise américaine est également très discrète sur la nature du premier équipage qui prendra place à bord de la capsule. Simples touristes ou membres de l’équipe du New Shepard. Dans les deux cas, un ou deux professionnels des vols suborbitaux pourraient également être du voyage. 

Sans surprise, Blue Origin a réalisé avec succès un nouveau lancement du New Shepard. Il s’agissait du dernier essai à vide de la capsule. Le vol, du décollage à l’atterrissage, a duré un peu plus de 10 minutes. La capsule a atteint une vitesse de pointe de 3.596 kilomètres par heure et l’altitude de 107 kilomètres avant d’entamer son retour sur la terre ferme.

À la suite de ce succès, Blue Origin peut se préparer sereinement au premier vol « habité » de sa capsule.

Bientôt un vol habité

Le prochain vol, prévu dans plusieurs semaines, voire quelques mois, embarquera un équipage dont la composition n’a pas été révélée tout comme la date de lancement. On suppose que pour ce premier vol commercial un ou deux professionnels seront du voyage.

Blue Origin : test décisif aujourd’hui avant le vol d’essai habité

Article de Rémy Decourt publié le 14/04/2021

Blue Origin s’apprête à tester, très certainement pour la dernière fois, sa capsule New Shepard avec un mannequin. Conçue pour des vols habités suborbitaux, elle est dotée des améliorations nécessaires pour des vols avec passagers. Si ce test se déroule bien, le prochain vol devrait être habité avec un ou deux pilotes d’essais à bord.

Trois mois après le dernier vol d’une capsule New Shepard, Blue Origin annonce un nouveau vol d’essai, le quinzième (NS-15). Mais alors que nous étions convaincus que ce vol serait habité, Blue Origin souhaite de nouveau réaliser un vol automatique en configuration de vol habité. Le décollage de la capsule était prévu ce mercredi après-midi mais Blue Origin a annoncé un report à une date pas encore précisée.

Cependant, et contrairement aux derniers vols, ce vol est une répétition générale d’une véritable mission habitée qui mettra en scène de « faux passagers » qui simuleront une mission opérationnelle. Ces passagers, des salariés de Blue Origin, réaliseront les différentes tâches et opérations à faire avant le décollage de la capsule et sortiront juste avant la mise à ligne de Kármán, qui définit la frontière entre l’atmosphère terrestre et l’espace (fixée arbitrairement à 100 kilomètres d’altitude).

Si le New Shepard est capable de voler jusqu’à environ 120 kilomètres d’altitude, lors du dernier vol il a atteint 109 kilomètres, la capsule ne peut guère aller plus haut sans risquer des contraintes thermiques et aérodynamiques trop fortes lors du retour au sol. À cela s’ajoute que la vitesse maximale de la capsule est d’un peu plus de 3.600 kilomètres par heure, ce qui reste loin de la vitesse nécessaire pour une éventuelle satellisation et donc voler dans l’espace.

Cela dit à seulement une centaine de kilomètres, la vue sera imprenable sur la courbure de la Terre et permettra quelques minutes de micro-pesanteur.

Blue Origin : test décisif aujourd’hui avant le vol d’essai habité

Article de Rémy Decourt publié le 11/04/2021

Blue Origin s’apprête à tester, très certainement pour la dernière fois, sa capsule New Shepard avec un mannequin. Conçue pour des vols habités suborbitaux, elle est dotée des améliorations nécessaires pour des vols avec passagers. Si ce test se déroule bien, le prochain vol devrait être habité avec un ou deux pilotes d’essais à bord.

Pour son premier vol d’essai de l’année, le système de transport suborbital de Blue Origin, le New Shepard, utilisera une capsule dotée de nombreuses améliorations nécessaires aux vols habités. Ce vol est prévu aujourd’hui à 16 h 45, heure de Paris. il est à suivre en direct sur le site de Blue Origin.

Sans surprise, la Covid-19 a quelque peu bouleversé le planning initial qui prévoyait les premiers vols habités dès la fin 2020. Ce vol pourrait bien être le dernier du programme de qualification de la capsule avant le début des essais habités, puis de l’ouverture du service commercial, certainement au début de l’année 2021. Ni Blue Origin ni Virgin Galactic, autre société engagée dans le tourisme spatial et unique concurrent du New Shepard, ne souhaitent avancer une date pour le premier vol commercial, c’est-à-dire avec des passagers, touristes payants.

Une capsule prête pour les vols habités suborbitaux

Comme son nom l’indique, NS-14 sera le quatorzième vol d’essai de la capsule depuis 2015. Pour ce test, le New Shepard est équipé de plusieurs améliorations utiles à « l’expérience astronaute », explique le communiqué de Blue Origin. L’acoustique et la régulation de la température à l’intérieur de la capsule sont améliorées et chaque passager bénéficiera à son siège d’un écran, de haut-parleurs et d’un microphone, entre autres. Lors de ce vol, Blue Origin testera des systèmes d’alerte et de sécurité ainsi qu’un système de communication pour les passagers. La capsule sera équipée de six sièges, dont un occupé par le mannequin Skywalker.

Enfin, à l’initiative du Club For the Future, lancé en mai 2020 par Jeff Bezos, le fondateur de Blue Origin, plus de 50.000 cartes postales voleront à bord du New Sheppard, dont certaines seront mises dans les poches du mannequin Skywalker.

Blue Origin vise un vol habité d’ici 2020

Article de Rémy Decourt publié le 07/10/2019

Aujourd’hui, il ne fait plus guère de doute que Virgin Galactic et Blue Origin débuteront leurs activités touristiques à la frontière de l’espace en deuxième partie de l’année 2020. Au vu des derniers vols, l’avion SpaceShipTwo de Virigin Galactic, son étage propulsif, et la capsule du New Shepard sont apparement prêts, même si Blue Origin souhaite encore réaliser deux vols d’essais inhabités. Bien que Blue Origin souhaite faire voler des Hommes d’ici la fin de l’année, ce premier vol habité devrait avoir lieu en 2020.  

Dans la course que se livrent Blue Origin et Virgin Galactic pour devenir la première société à faire voler un équipage touristique à la frontière de l’espace, bien malin qui pourra dire laquelle sera la première. Régulièrement, depuis deux ans, les deux ne se prétendent qu’à « quelques mois de leurs premiers vols touristiques avec des clients à bord », bien que chacune d’elles reste prudente et se garde d’avancer une date précise.

Il y a quelques semaines, Virgin Galactic a annoncé que son service commercial devrait débuter dès 2020 pour la modique somme de 226.000 euros. Après un premier vol en juin, 15 autres missions sont prévues, puis jusqu’à 270 en 2023 avec 5 avions !

Un vol habité probablement en 2020

Quant à Blue Origin, les déclarations les plus récentes datent du 2 octobre quand Bob Smith, son directeur général, s’est exprimé lors d’une interview à la conférence TechCrunch Disrupt SF 2019, à San Francisco. Comme Jeff Bezos en début d’année, Bob Smith a déclaré « viser un premier vol habité d’ici la fin de l’année » mais a reconnu qu’il aurait « plus vraisemblablement lieu en 2020 ». En septembre, Erika Wagner de Blue Origin, s’exprimant lors d’une conférence sur la recherche et les vols en micro-gravité, déclarait que le dernier vol d’essai du New Shepard, en mai, avait « permis de tester de nombreux paramètres nous permettant de nous préparer pour les premiers vols humains, qui sont censés avoir lieu avant la fin de l’année ».

Avant ce premier vol habité, Bob Smith a déclaré que deux autres vols d’essais inhabités étaient encore nécessaires avant d’envoyer des humains en l’air. Vu la date d’aujourd’hui, le début de l’année 2020 semble un objectif plus réaliste. D’autant plus que le site d’informations spatiales Spacenews croit savoir que le prochain vol d’essai aurait lieu au mieux le 1er novembre.

Si Virign Galatic a déjà fixé un prix pour ses places à bord de son SpaceShipTwo et débuté leur commercialisation, Blue Origin n’a fourni aucune indication sur la date de mise en vente de ses billets à bord du New Shepard ni à quel prix. Bob Smith a annoncé que les premiers billets « ne seront pas bon marché », mais que la société chercherait à réduire ce prix au fil du temps, de façon à ce que les gens de la classe moyenne puissent se les payer.

Le New Shepard de Blue Origin bientôt prêt pour un vol habité

Article de Rémy Decourt publié le 25/02/2019

Alors que les deux derniers vols d’essais inhabités du New Shepard de Blue Origin avaient été annoncés comme réussis (avril et juillet 2018), nous étions nombreux à penser que le prochain vol serait habité. Eh bien non ! Blue Origin a, semble t-il, besoin d’un dixième vol de démonstration avant d’embarquer des pilotes d’essais. Ce vol est prévu aujourd’hui. Il ne volera pas à vide : il embarque huit expériences scientifiques. Voici notre analyse. 

Alors que l’on s’attendait à ce que le premier vol habité du New Shepard survienne après son neuvième lancement, il n’en sera rien. Pourtant, à l’été 2018, après ce dernier vol du apesanteur.

Une dixième démonstration avant un premier vol habité suborbital ? 

Dans un contexte de compétition avec Virgin Galactic, dont le dernier vol d’essai habité à la frontière de l’espace a été une grande réussite, Blue Origin ne doit pas trop tergiverser. Richard Branson, fondateur du groupe Virgin, a laissé entendre que Virgin Galactic pourrait débuter son service commercial dans le courant de l’année prochaine, voire dès la fin de cette année, avec un vol promotionnel.

En attendant, le New Shepard est sur son pas de tir. Il devrait décoller dans ces prochaines heures pour réaliser son dixième vol. À bord, pas d’équipage donc, mais huit expériences embarquées dans le cadre du programme Flight Opportunities de la Nasa. Ce programme identifie des occasions de vol pour des charges utiles de recherche à placer à bord de lanceurs suborbitaux, de


Ce neuvième vol d’essai a aussi permis de caractériser la performance du moteur d’échappement dans le quasi-vide de l’espace. En confirmant que la capsule pourra retourner sur Terre en sécurité à n’importe quel moment de la phase du vol, Blue Origin a sous-entendu que le prochain vol d’essai serait habité. Celui-ci devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année. La vente des billets pour des vols commerciaux et touristiques suborbitaux devrait débuter dès 2019, avec une fourchette de prix allant de 200.000 à 300.000 dollars (environ 170.000 à 250.000 euros au cours actuel).

Blue Origin : vol réussi pour le New Shepard

Article de Rémy Decourt publié le 03/05/2018

Et de huit ! Avec ce huitième vol d’essai réussi il y a quelques jours, Blue Origin démontre la fiabilité du New Shepard. Mieux encore, les deux derniers vols ont été représentatifs d’une mission touristique à la frontière de l’espace. À moins d’une très mauvaise surprise à l’analyse des données du vol, le prochain tir pourrait être un vol d’essai habité.

Dans la course au tourisme spatial, pour des vols suborbitaux à la frontière de l’espace, que se livrent Virgin Galactic et Blue Origin, la société de Jeff Bezos pourrait avoir pris un coup d’avance avec son New Shepard. Certes, les deux systèmes de transport suborbitaux sont très différents l’un de l’autre, un avion pour Virgin Galactic (le SpaceShipTwo) et un étage suborbital surmonté d’une capsule pour Blue Origin, mais les objectifs sont identiques : amener des touristes à la frontière de l’espace, arbitrairement fixée à 100 kilomètres, et les maintenir plusieurs minutes en apesanteur lors de la phase de vol balistique.

La semaine dernière, le New Shepard a réalisé avec succès un huitième vol d’essai. Comme le précédent, il était représentatif d’une mission touristique. La capsule était semblable au modèle habitable, munie de larges hublots pour permettre aux futurs clients de Blue Origin de profiter de la rotondité de la Terre et du spectacle qu’offrent la noirceur du ciel et la beauté bleue de notre planète.



Huitième vol d’essai du New Shepard, vu depuis l’intérieur de la capsule. Suivre le déroulement de la mission, du lancement au retour au sol et sous cet angle montre bien ce que vivront ces touristes de l’espace. Notez la poussière à l’intérieur de la capsule qui se met à flotter quand la capsule est en apesanteur. Enfin, on remarque que le mannequin n’a pas l’air d’être très secoué.  © Blue Origin

Jeff Bezos prépare-t-il un coup ?

L’étage et la capsule avaient déjà volé une première fois le 15 décembre 2017, lors du septième vol d’essai du New Shepard. Le mannequin Skywalker, doté de parachutes et un petit coup de rétrofusée.

La date du prochain vol d’un New Shepard n’a pas été annoncée. Mais, avec huit lancements et plusieurs réutilisations réussies, le prochain tir pourrait être un vol d’essai habité avec en ligne de mire un premier vol touristique pour les 50 ans des premiers pas de l’Homme sur la Lune, en juillet 2019 !

Blue Origin réutilise son petit lanceur New Shepard avec succès

Article de Rémy Decourt publié le 26/01/2016

Et de deux ! Le lanceur New Shepard a une nouvelle fois franchi les 100 kilomètres d’altitude, deux mois seulement après son essai réussi du mois de novembre. Du coup, Blue Origin démontre la réutilisabilité de son système de lancement. D’autres essais en vol et de récupération sont prévus tout au long de l’année.

Si la réutilisabilité d’un certain nombre de lanceurs est une des solutions envisagées pour baisser le coût de l’accès à l’espace, Blue Origin l’a d’ores et déjà adopté pour son véhicule suborbital New Shepard. À la différence d’un lanceur qui peut envoyer en orbite à plusieurs centaines de kilomètres d’altitude un satellite, le New Shepard est un véhicule suborbital qui fait le pari d’amener à quelque 100 kilomètres d’altitude des touristes dans l’espace.

Il y a tout juste deux mois, Blue Origin faisait décoller ce véhicule suborbital en direction de l’espace et le ramenait intact au sol. Vendredi dernier, la société de Jeff Bezos, l’emblématique patron d’Amazon, a réédité son exploit avec ce même lanceur démontrant du coup la réutilisabilité du véhicule. Lors de ce vol, le New Shepard a de nouveau dépassé les 100 kilomètres d’altitude (101,7 km). L’étage comme la capsule, vide pour cet essai, sont ensuite retournés se poser au sol à l’aide de parachutes pour la capsule et du moteur utilisé pour l’amener à la frontière de l’espace pour l’étage.

Si l’on se fie aux déclarations de Jeff Bezos, les préparatifs de ce lancement ont été simples. Bien que Blue Origin ne détaille pas le coût de la remise en état du véhicule, l’entreprise a toutefois précisé que seuls les parachutes et des allumeurs pyrotechniques avaient été remplacés. Des modifications logicielles ont également été apportées afin que le lanceur ait un très bon comportement en vol au moment de se poser, à défaut de réaliser un atterrissage très précis. En effet, il s’agit d’éviter des à-coups trop brusques qui pourraient avoir lieu au dernier moment pour l’amener à se poser à l’endroit précis visé.

En parallèle au développement de ce véhicule, Blue Origin développe le moteur réutilisable BE-4 pour le futur lanceur Vulcan d’ULA.


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